Lors de la réunion du Conseil de l'UE à Bruxelles, les ministres des Affaires étrangères des pays membres n'ont pas obtenu un accord sur le 10e paquet de sanctions à l'encontre de la Russie. Il est devenu clair à l'issue de la réunion qu'un embargo sur l'importation de combustible nucléaire russe n'était toutefois pas prévu. Aux dires du ministre bulgare des Affaires étrangères, Nikolay Milkov, la Bulgarie n'enverra pas de munitions en Ukraine, un tel engagement n'ayant pas été pris. Quant à la question de l'aide par "l'envoi des chars et de blindés", elle est extrêmement délicate et on en parle depuis des semaines. A ce jour, aucun pays n'a déclaré fermement son intention d'en livrer à l’Ukraine.

A quelques jours du premier anniversaire de l'invasion russe le 24 février, le secrétaire d’État des USA Antony Blinken a dit craindre que la Chine envisage de fournir des armes à la Russie, des allégations démenties par Pékin qui a appelé mardi à "promouvoir le dialogue" en Ukraine, se disant "très inquiète" du conflit qui "s'intensifie et devient même hors de contrôle". Pékin voit par ailleurs avec méfiance les livraisons d'armes à l'Ukraine. "Nous demandons aux pays concernés de cesser au plus vite de jeter de l'huile sur le feu et de cesser de rejeter la faute sur la Chine", a souligné Qin Gang, en référence notamment aux appels occidentaux lancés à Pékin afin de mettre la pression sur Moscou. "Nous continuerons à promouvoir les pourparlers de paix et à travailler avec la communauté internationale afin de promouvoir le dialogue et la consultation, répondre aux préoccupations de toutes les parties et rechercher la sécurité commune".

Le président américain Joe Biden a effectué une visite surprise à Kiev lundi, promettant de nouveaux armements et un soutien "indéfectible" à son allié ukrainien, à quelques jours du premier anniversaire de l’invasion russe. Sur place,il a promis pas moins de 500 millions de dollars d’armes supplémentaires, "notamment des munitions d’artillerie, des systèmes anti-blindage et des radars de surveillance aérienne", a assuré le président américain, selon un communiqué de la Maison-Blanche. Cette première visite à Kiev de Joe Biden suit celles de nombre de dirigeants européens dans la capitale ukrainienne et celle de Volodymyr Zelensky à Washington en décembre. Ce dernier l’a saluée comme un "signe extrêmement important de soutien".