Il faut rester optimiste quant à l’unité européenne, considère Loïc Gard, professeur de droit public à l’Université de Bordeaux. En effet, depuis les années 50 du XXe siècle et les origines du projet européen, l’objectif était de réunifier la maison commune qu’est l’Europe. Quand le bloc de l’Est s’est fissuré dans les années 90, les Etats qui en faisaient partie ont fini par rejoindre l’UE. Aujourd’hui, nous faisons face à une nouvelle fissure…

Loïc Grard a fait part de ses observations sur l’avenir de l’Europe à Radio Bulgarie à l’issue du débat sur le thème "La construction européenne : défis et perspectives d’avenir" qui s’est tenu à l’Institut français de Sofia dans le cadre du Mois de la Francophonie, en cette année qui marque le 30^ème anniversaire de l’adhésion de la Bulgarie à l’OIF (Organisation internationale de la francophonie).

Être citoyen européen, c’est avant tout être citoyen, un terme qui ne renvoie plus aux limites de l’Etat-nation, être citoyen, c’est être engagé d’après Ildiko Otova, professeure de sciences politiques à la Nouvelle université bulgare qui a également pris part à la discussion. Il faut raconter des histoires et ne pas réduire les gens aux statistiques, affirme-t-elle. Jean Crombois, professeur à l’Université américaine en Bulgarie considère, lui, qu’il ne faut pas négliger l’aspect symbolique de la citoyenneté européenne. Ces étudiants qui viennent des Balkans occidentaux ont soif de l’Europe, déclare-t-il.

Quelles perspectives pour l’Europe, quel sera son nouveau grand récit et comment résoudre les différends entre la Bulgarie et la Macédoine du Nord ? Éléments de réponse avec le Professeur Grard dans l’interview accordée à Maria Stoeva du Service français de Radio Bulgarie :