Des citoyens se sont rassemblés devant l’Eglise russe à Sofia pour s’opposer à sa fermeture. "L’Eglise russe qui durant de longues années a été un lieu de prière commun pour les Russes et les Bulgares, va fermer", a déclaré pour sa part la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zaharova, après la décision des autorités bulgares d’expulser le doyen de l’église et deux autres prêtres biélorusses estimés être une menace pour la sécurité nationale.

Entre-temps, le ministre de la Défense, Todor Tagarev, a déclaré que les services bulgares avaient des renseignements suffisamment fiables confirmant que les trois prêtres servaient les intérêts géopolitiques de Moscou. "D’après un rapport de l’Agence d’Etat à la sécurité nationale, ils ont commis des actions qui ne sont pas conformes à leur statut en Bulgare", a souligné de son côté le premier ministre Nikolay Denkov.

"L’Eglise russe à Sofia "Saint Nicolas de Myre" suspendra pour le moment son activité. Son destin sera décidé par l’Eglise orthodoxe russe" indique un message posté sur la page Facebook de l’ambassade russe en Bulgarie. L’ambassadrice russe Eléonora Mitrofanova a annoncé sur la chaîne Rossiya 24 que l’ambassadeur bulgare Atanas Krastin serait convoqué au ministère des Affaires étrangère de la Russie à la suite de l’expulsion des trois prêtres. Elle n’a pas exclu une riposte du côté russe : "Je ne pense pas que quelqu’un envisage d’entreprendre des mesures symétriques contre l’Eglise orthodoxe bulgare à Moscou. Nous ne sommes pas des barbares".