Le président Roumen Radev a reproché au gouvernement du manque d'avis et de position, préférant suivre ceux des grands pays partenaires. Il a fait cette déclaration devant des journalistes en réaction aux tensions entre le gouvernement et la présidence après la visite de Volodymyr Zélensky en Bulgarie. "J'ai toujours défendu les intérêts bulgares, et non pas ceux d'autres pays. La question est de savoir quels intérêts défendent certains politiques à l'Assemblée nationale et au gouvernement, car visiblement ce ne sont pas toujours les intérêts de la Bulgarie", a ajouté Radev.

Radev a aussi critiqué le Conseil des ministres de l'absence de concertation sur la visite du président ukrainien. "Dans ce contexte, j'aurais très bien pu éviter la rencontre, mais j'ai pensé que ce n'aurait pas été un bon signal pour la Bulgarie et les 300 000 Bulgares qui vivent en Ukraine".

Concernant l'intention de livrer à l'Ukraine des munitions, le président a demandé comment en l'espace d'une seule journée, les parlementaires ont décidé de délier les mains du gouvernement pour lui permettre de vider les dépôts de la réserve de munitions de l'armée bulgare. "Malgré les promesses de remplacer rapidement les stocks, cela est faux, car le processus prend des années", a indiqué Radev qui n'a pas non plus caché son mécontentement de la cession à l'Ukraine des réacteurs russes destinés à la centrale "Béléné". Car il ne s'agit pas seulement des réacteurs, mais aussi de tout le projet de centrale nucléaire qui tombera à l'eau.